[ABS #45] L’actualité BTP de la semaine
News #1 – Vers une proposition de loi pour suspendre l’interdiction de louer des logements énergivores ?
Avec la loi Climat et Résilience, la France vise à interdire la location de logements classés F et G en termes de consommation énergétique d’ici 2025 pour lutter contre les passoires thermiques. Or, cette interdiction risque de mettre hors du marché des centaines de milliers de biens, affectant l’offre locative, surtout en zones tendues.
La proposition de loi actuelle demande un report de l’interdiction pour les logements énergivores (F et G), qui concernent environ 1,6 million de logements en France. Les propriétaires devraient investir entre 15 000 et 30 000 € en moyenne pour remettre leurs biens aux normes. Or, beaucoup d’entre eux n’ont pas les moyens financiers suffisants malgré les aides comme MaPrimeRénov’.
En l’absence de ce report, certains locataires pourraient avoir du mal à se loger dans des zones à forte demande où la crise du logement est déjà prononcée. Cette suspension permettrait aussi de donner plus de temps pour la montée en puissance des dispositifs d’aide à la rénovation.
- Conséquences économiques : Sans mesures d’accompagnement, les propriétaires pourraient être contraints de vendre ou de laisser leurs biens vacants.
- Près de 5 millions de logements sont classés E, F, ou G. Parmi eux, 500 000 logements F et G seraient immédiatement concernés par l’interdiction de 2025.
Des dispositifs comme MaPrimeRénov’ sont essentiels mais souvent insuffisants pour couvrir les coûts de rénovation. Par ailleurs, la pénurie de professionnels qualifiés et la complexité des démarches administratives freinent les rénovations nécessaires.
Source : BATIRAMA
News #2 – Les châteaux d’eau Girafes : une approche architecturale unique pour la conservation de la faune sauvage
En plein cœur du parc national du Serengeti, l’agence ZOOCO Architects a conçu des châteaux d’eau uniques, s’inspirant de l’élégance des girafes. Ces installations métalliques, élancées et majestueuses, remplissent un double objectif : offrir de l’eau aux animaux tout en se fondant harmonieusement dans le paysage. Les réservoirs, en hauteur, rappellent la tête des girafes et évoquent une connexion forte avec la nature environnante.
Au-delà de leur aspect visuel, ces « Girafes » architecturales sensibilisent aux enjeux environnementaux et promeuvent l’intégration esthétique des infrastructures dans des écosystèmes fragiles. En utilisant des matériaux résistants et des conceptions adaptées aux conditions locales, ZOOCO Architects redéfinit les standards de l’architecture durable, en trouvant un équilibre entre fonction utilitaire et expression artistique.
Ce projet se veut être une prise de conscience sur la nécessité de repenser les infrastructures en milieu naturel, tout en apportant un impact minimal sur l’écosystème. Les « châteaux d’eau girafes » du Serengeti encouragent ainsi un changement de perspective sur l’architecture écologique dans des zones protégées, reliant esthétisme et respect de l’environnement.
Source : CHRONIQUE-ARCHITECTURE
News #3 – Immobilier ancien en France : Un ralentissement de la baisse des prix en 2024
La tendance baissière des prix dans l’immobilier ancien en France s’atténue en fin 2024, selon les notaires. Après un recul marqué de 5,6 % au deuxième trimestre, la baisse devrait se stabiliser à 2,6 % d’ici la fin de l’année. Les appartements sont légèrement moins touchés (-2,2 %) que les maisons (-2,9 %). Cette évolution coïncide avec un volume de transactions prévisionnel de 700 000 unités pour l’année, un indicateur de la résilience du marché.
Le durcissement des conditions d’accès au crédit reste un frein à la demande, influençant les prix. Cependant, le ralentissement de la baisse signale une possible stabilisation. Dans les grandes métropoles, l’immobilier semble résister mieux, les prix y enregistrant des baisses plus modérées, notamment à Paris et dans certaines villes attractives.
Les professionnels de l’immobilier observent une adaptation des vendeurs aux nouvelles conditions du marché, comme en témoigne la réduction des marges de négociation. Pour 2025, la prudence demeure, bien que la dynamique suggère une possible stabilisation en fonction des taux d’intérêt et de la conjoncture économique.
Source : BATIACTU
News #4 – Augmentation du SMIC et Révisions des Indicateurs Sociaux dans le BTP
Le 1er novembre 2024, le SMIC horaire a été relevé de 11,65 € à 11,88 €, portant le salaire minimum mensuel à 1 801,80 €. Cette hausse impacte particulièrement les secteurs du bâtiment, du paysage et de la construction, influençant les grilles salariales des ouvriers et les contrats en alternance, notamment les apprentis et les contrats de professionnalisation. Dans les travaux publics, seuls ces derniers voient leurs rémunérations ajustées.
Chiffres Clés
- SMIC horaire brut : 11,88 €
- SMIC mensuel brut : 1 801,80 €
- Secteurs concernés : BTP, paysage, travaux publics (sous conditions)
Cette revalorisation témoigne d’une volonté de soutenir le pouvoir d’achat, même si certains secteurs comme les travaux publics sont moins affectés. Pour plus de détails sur ces changements.
Les entreprises du bâtiment devront adapter leurs budgets pour absorber cette hausse, qui pourrait avoir des répercussions sur les marges des petites entreprises. Pour les salariés, cette augmentation est un soutien face à l’inflation et une reconnaissance de l’importance de leurs métiers.
Cette hausse du SMIC marque un changement important pour le secteur du BTP en France, renforçant le rôle de ce secteur dans l’économie tout en assurant un minimum vital pour les salariés. Reste à voir comment les entreprises s’adapteront pour rester compétitives malgré cette revalorisation des coûts salariaux.
Source : CAPEB