[ABS #14] L’actu BTP de la semaine
News #1 – En Chine, The Ice Cube, signé Zone of Utopia et Mathieu Forest
Un nouveau centre culturel et touristique impressionnant a ouvert ses portes à Xinxiang, en Chine. Imaginé par les firmes Zone of Utopia et Mathieu Forest Architecte, « The Ice Cube » a été récompensé pour son design audacieux en 2023.
Ce bâtiment futuriste de 28 200 m² domine un tout nouveau quartier de 30 000 habitants en construction. Situé le long d’un canal avec un lac et une zone dédiée aux sports d’hiver, « The Ice Cube » devait s’intégrer harmonieusement à ce paysage thématique.
Loin d’être une simple structure rectangulaire, le centre culturel prend la forme de cubes de glace géants empilés les uns sur les autres. Recouverts de panneaux blancs réfléchissants, ils évoquent la neige et la glace, reflétant subtilement le ciel et les environs. Loin d’être qu’un joli design, ce choix architectural permet aussi une meilleure efficacité énergétique.
A l’intérieur, les visiteurs trouveront un centre d’accueil touristique, un musée, une bibliothèque, un restaurant et des espaces de loisirs. Et pour les plus téméraires, il est même possible de pratiquer des sports d’hiver sur le toit !
Plus qu’un bâtiment, « The Ice Cube » est un symbole de la modernité et de l’innovation chinoises. C’est également un lieu de rencontre et d’échange pour les habitants et les touristes, ancrant ce nouveau quartier dans le paysage urbain.
Source : Chronique architecture
News #2 – Pas d’indemnisation pour l’expropriation d’une construction édifiée illégalement
La Cour de cassation vient de trancher : les propriétaires de constructions réalisées sans permis de construire ne pourront plus prétendre à une indemnisation pour la valeur du bâtiment en cas d’expropriation.
En effet, la plus haute juridiction française considère désormais que la perte d’une construction illégale ne constitue pas un préjudice indemnisable. Ainsi, l’exproprié ne sera indemnisé que pour la valeur du terrain nu, sans tenir compte de la valeur de la construction. Cette décision s’appuie sur une loi de 2014 relative à l’expropriation.
Cela signifie concrètement que si une personne a bâti une maison ou un hangar sans permis de construire et que cette construction est par la suite expropriée par l’administration, le propriétaire ne recevra d’indemnisation que pour la valeur du terrain. La valeur de la construction elle-même ne sera pas prise en compte.
Cette décision peut avoir des conséquences importantes pour les nombreux propriétaires de constructions illégales en France. Il est donc primordial de respecter les réglementations d’urbanisme et d’obtenir les permis nécessaires avant de construire afin d’éviter ce genre de situation.
Toutefois, il est important de noter que cette décision ne s’applique pas aux constructions qui ont été régularisées après leur construction. Si la construction a été légalisée avant l’expropriation, le propriétaire pourra alors prétendre à une indemnisation qui tienne compte de la valeur du bâtiment.
En cas de questions relatives à l’expropriation ou aux permis de construire, il est fortement recommandé de se faire conseiller par un avocat spécialisé en droit de l’urbanisme.
Source : Batirama
News #3 – A Paris, la consommation énergétique des logements sociaux en baisse de 28% après rénovation
Une étude inédite révèle une baisse impressionnante de la consommation d’énergie dans les logements sociaux parisiens. L’Atelier parisien d’urbanisme (Apur) vient de réaliser une première en France : analyser la consommation énergétique réelle de plus de 9 000 logements sociaux rénovés. Les résultats sont encourageants : la consommation d’énergie a chuté de 28 % en moyenne après les travaux.
Cette baisse n’est pas uniforme et dépend du type de chauffage. Les logements avec un chauffage collectif ont connu une diminution de la consommation variant de 18 à 31 %, tandis que ceux disposant d’un chauffage individuel ont vu leur consommation baisser d’environ 30 %. Cette différence s’explique par le fait que les rénovations ciblent souvent l’isolation du bâtiment et le remplacement des systèmes de chauffage vieillissants, ce qui a un impact plus important sur le chauffage individuel.
Ces économies d’énergie se traduisent également par des économies financières pour les locataires. La baisse de consommation représente en moyenne 2236 kWh par an, soit une économie annuelle comprise entre 200 et 450 € par foyer selon le type de chauffage. C’est une bonne nouvelle pour le pouvoir d’achat des habitants et un argument de poids en faveur de la rénovation énergétique.
Les travaux de rénovation mis en œuvre par Batinfo ont porté sur plusieurs aspects. On note l’amélioration de l’isolation des murs, des combles et des toitures, le remplacement des portes et fenêtres par des modèles plus performants, ainsi que l’installation de systèmes de chauffage plus efficaces. Ces interventions combinées ont permis d’atteindre des résultats significatifs en matière d’économie d’énergie.
Au-delà des aspects économiques, la rénovation énergétique des logements sociaux présente également des bénéfices environnementaux importants. En réduisant la consommation d’énergie, on diminue les émissions de gaz à effet de serre et on participe ainsi à la lutte contre le changement climatique. C’est un enjeu majeur de la transition écologique auquel la Ville de Paris et l’État français accordent une attention particulière, comme en témoigne le financement des travaux de rénovation.
L’étude de l’Apur démontre le succès de la rénovation énergétique des logements sociaux. Elle permet de réduire la consommation d’énergie, de faire des économies pour les locataires et de contribuer à la protection de l’environnement. Ces résultats encourageants peuvent servir d’exemple à d’autres villes et territoires soucieux de mettre en place des politiques de transition écologique efficaces.
Source : Batinfo
News #4 – DPE : le projet d’arrêté « petites surfaces » mis en consultation publique
Le diagnostic de performance énergétique (DPE) est un document obligatoire en France pour toute vente ou location de bien immobilier. Il permet d’estimer la consommation énergétique du logement et de le classer sur une échelle de A (très performant) à G (très énergivore).
Le DPE est actuellement peu fiable pour les petites surfaces, c’est-à-dire les logements de moins de 50 m². En effet, la méthode de calcul actuelle ne prend pas suffisamment en compte les caractéristiques spécifiques de ces logements, comme la surface réduite et le type de chauffage.
Le gouvernement a donc décidé de réformer le DPE pour les petites surfaces. Un projet d’arrêté a été mis en consultation publique jusqu’au 13 mars 2024.
Les principales modifications apportées par le projet d’arrêté :
La méthode de calcul du DPE sera basée sur les factures d’énergie. Cela permettra de prendre en compte la consommation réelle du logement, et non pas une estimation basée sur des modèles théoriques.
Les caractéristiques du bâti et du système de chauffage seront également prises en compte. Cela permettra d’affiner la classification des logements et de mieux refléter leur performance énergétique réelle.
Les étiquettes « A » et « B » disparaîtront pour les petites surfaces. Cela permettra d’éviter de surévaluer la performance énergétique de ces logements.
Les conséquences de la réforme:
Les acheteurs et locataires seront mieux informés de la performance énergétique des petites surfaces. Cela leur permettra de faire des choix plus éclairés lors de l’achat ou de la location d’un logement.
Le nombre de « passoires thermiques » (logements classés F ou G) devrait diminuer. Cela permettra de réduire la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre.
Les propriétaires de petites surfaces seront incités à rénover leur logement pour améliorer sa performance énergétique. Cela permettra d’améliorer le confort des occupants et de réduire les factures d’énergie.
Les autres points importants du projet d’arrêté :
Le projet d’arrêté s’applique aux logements dont la surface est inférieure à 50 m².
La méthode de calcul basée sur les factures d’énergie est une première en France.
Les professionnels du secteur immobilier sont invités à donner leur avis sur le projet d’arrêté.
Source : Batiactu