News #1 – Les Travailleurs Indépendants : Effectifs et Revenus sous Tension en 2023

En 2023, les travailleurs indépendants (TI) ont représenté une part significative de l’économie française, avec environ 4,6 millions de professionnels exerçant dans divers secteurs. Parmi eux, 13,4 % étaient actifs dans la construction et l’immobilier. Cependant, un rapport récent de l’Urssaf met en lumière un ralentissement de la croissance des effectifs et une baisse notable des revenus, principalement due à l’inflation. Retour sur les chiffres clés de cette évolution.

Ralentissement des Effectifs dans la Construction

Le secteur de la construction comptait environ 481 000 travailleurs indépendants fin 2023, dont une majorité étaient des auto-entrepreneurs (55 %). Cependant, la croissance des effectifs a montré des signes de ralentissement par rapport à l’année précédente :

  • Gros-œuvre : +3,7 % en 2023 contre +4,6 % en 2022.
  • Travaux d’installation : +4,2 % en 2023 contre +5,3 % en 2022.
  • Travaux de finition : +3,4 % en 2023 contre +4 % en 2022.

Cette baisse de dynamisme reflète les difficultés économiques générales et l’impact de l’inflation sur les activités du secteur.

Une Baisse des Revenus Enquêtante

Les revenus des travailleurs indépendants ont été affectés par l’inflation, enregistrant des baisses en termes réels :

  • TI classiques : -5,2 % en euros constants en 2022.
  • Auto-entrepreneurs : -3,1 % en euros constants en 2023, malgré une hausse nominale de 1,6 %.

Dans la construction, les revenus moyens annuels des TI classiques étaient les suivants en 2022 :

  • Gros-œuvre : 33 21 € (-2,4 %).
  • Travaux d’installation : 33 976 € (-3,5 %).
  • Travaux de finition : 31 193 € (-2,1 %).

Les auto-entrepreneurs ont vu leurs revenus moyens annuels diminuer à des niveaux similaires :

  • Gros-œuvre : 10 106 € (-4,9 %).
  • Travaux d’installation : 10 756 € (-3,2 %).
  • Travaux de finition : 10 421 € (-4,5 %).

Une Polyactivité Croissante

Pour faire face à ces baisses de revenus, de nombreux travailleurs indépendants optent pour la polyactivité :

  • Gros-œuvre : 6,7 % des TI classiques et 10 % des auto-entrepreneurs cumulent plusieurs activités.
  • Travaux d’installation : 5,2 % des TI classiques et 16,4 % des auto-entrepreneurs.
  • Travaux de finition : 4,6 % des TI classiques et 9,5 % des auto-entrepreneurs.

Un Secteur Immobilier Fragilisé

L’immobilier, autre secteur emblématique des travailleurs indépendants, a également subi une forte pression en 2023. Les effectifs ont progressé de 3,3 %, un chiffre nettement inférieur aux 7,4 % enregistrés en 2022. Côté revenus, la baisse est significative :

  • Revenus des TI classiques : 37 734 € en 2022 (-8,6 % en euros constants).
  • Revenus des auto-entrepreneurs : 11 921 € en 2023 (-16,6 % en euros constants).

Une proportion importante de ces professionnels combine également plusieurs activités : 17,1 % des TI classiques et 21,2 % des auto-entrepreneurs.

Le ralentissement de la croissance des effectifs et la baisse des revenus des travailleurs indépendants soulignent les défis auxquels ces professionnels sont confrontés. Les secteurs de la construction et de l’immobilier, bien que toujours attractifs, sont particulièrement touchés par les difficultés économiques actuelles. Ces tendances appellent à une réflexion sur les mesures de soutien adaptées à cette catégorie de travailleurs, dont l’importance reste cruciale pour l’économie française.

Source : BATIACTU

News # 2 – Séisme en Turquie : des condamnations exemplaires pour les responsables d’un hôtel effondré

Près de deux ans après le séisme meurtrier qui a frappé la Turquie en février 2023, la justice a rendu un verdict marquant. Plusieurs responsables de l’effondrement d’un hôtel à Adiyaman ont été condamnés à des peines de prison sévères pour négligence. Retour sur cette décision qui interpelle sur la qualité des constructions en zones sismiques.

Un drame qui a coûté la vie à 72 personnes

Lors du séisme de février 2023, l’hôtel Isias, situé dans la ville d’Adiyaman, s’est effondré, causant la mort de 72 personnes, dont de nombreux étudiants venus participer à un tournoi sportif. Ce drame a mis en lumière des pratiques de construction non conformes aux normes, aggravant les conséquences d’une catastrophe naturelle déjà dévastatrice.

Des condamnations sévères pour négligence

Après une enquête approfondie, le tribunal a prononcé des peines allant de 16 à 18 ans et demi de prison contre le propriétaire de l’hôtel, son fils, l’architecte et un ingénieur. Ces derniers ont été reconnus coupables de « négligence consciente ayant causé la mort », un chef d’accusation lourd qui souligne leur responsabilité directe dans la tragédie.

Par ailleurs, deux autres ingénieurs impliqués dans la construction ont été condamnés à des peines de plus de huit ans de prison. Ces condamnations témoignent d’une volonté de la justice turque de sanctionner fermement les pratiques non conformes aux normes de sécurité.

Des pratiques de construction pointées du doigt

L’enquête a révélé plusieurs manquements graves, notamment :

  • La construction illégale d’un étage supplémentaire, non prévu dans les plans initiaux.
  • L’utilisation de matériaux de mauvaise qualité, ne respectant pas les normes en vigueur.
  • L’absence d’une étude de sol préalable, essentielle dans une région à haut risque sismique.

Ces pratiques, malheureusement répandues dans certaines régions, ont directement contribué à l’effondrement de l’hôtel.

Un signal fort pour l’avenir

Cette affaire illustre les enjeux cruciaux liés à la réglementation et à la supervision des constructions dans les zones à risque sismique. En Turquie, un pays régulièrement touché par des tremblements de terre, le respect des normes de construction est une question de vie ou de mort.

Avec ces condamnations, les autorités turques envoient un message clair : les négligences en matière de sécurité ne resteront pas impunies.

Source : BATIACTU

News # 3 – Hausse de la taxe foncière au 1er janvier 2025

La taxe foncière, impôt incontournable pour les propriétaires en France, a connu une nouvelle augmentation de 1,7 % au 1er janvier 2025. Cette hausse, indexée sur l’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH), reflète l’inflation enregistrée sur les 12 derniers mois. Alors que les hausses de 2023 (+7,1 %) et 2024 (+3,9 %) avaient été bien plus marquées, cette nouvelle progression semble relativement modérée, mais reste significative pour les budgets des ménages.

Des variations selon les communes

La taxe foncière n’est pas uniformément impactée par cette augmentation nationale. En effet, chaque commune dispose de la possibilité d’ajuster son taux communal, ce qui peut entraîner des disparités notables selon les localités. Certains maires, à l’approche des élections municipales, pourraient décider de geler ou même de baisser leur taux pour limiter l’impact de cette hausse sur les contribuables.

Un allègement pour les bailleurs sociaux

Bonne nouvelle toutefois pour les bailleurs sociaux : les logements situés en quartiers prioritaires de la politique de la ville bénéficient d’un abattement de 30 % sur leur taxe foncière. Cette mesure vise à encourager la préservation et le développement de logements sociaux dans des zones souvent marquées par des défis économiques et sociaux.

Un impact à surveiller

Si l’augmentation de la taxe foncière peut paraître modeste cette année, elle s’ajoute à une tendance globale à la hausse ces dernières années. Les propriétaires, déjà confrontés à des charges croissantes, devront continuer à surveiller l’évolution de cette taxe dans les années à venir.

La hausse de 1,7 % de la taxe foncière en 2025 s’inscrit dans un contexte d’inflation réduite par rapport aux années précédentes, mais son impact variera selon les politiques fiscales locales. Les propriétaires sont invités à se renseigner sur les décisions de leur commune afin d’anticiper au mieux les répercussions sur leur budget.

Source : BATIACTU

News # 4 – Rénovation énergétique : les Français prêts à investir pour un avenir plus durable

La transition énergétique est au cœur des préoccupations des Français, et la rénovation énergétique des logements prend une place essentielle dans cette dynamique. Selon une étude récente menée par Avenir Rénovations et iProspect, 71 % des propriétaires envisagent de réaliser des travaux pour moderniser et optimiser leur habitat. Cette tendance s’inscrit dans une volonté de réduire la consommation d’énergie, améliorer le confort de vie et faire face aux enjeux écologiques. Retour sur les motivations et les attentes des Français en matière de rénovation énergétique.

Les raisons principales : économies d’énergie et confort

Les Français sont de plus en plus nombreux à comprendre l’importance de la rénovation énergétique pour maîtriser leur consommation d’énergie. L’étude révèle que les préoccupations liées à la consommation énergétique et à l’amélioration du confort sont les principales motivations. Pour 46 % des propriétaires, les travaux prioritaires sont ceux qui concernent l’isolation thermique, la mise en place de systèmes de chauffage plus performants (comme les pompes à chaleur ou les chaudières à condensation) et l’installation de panneaux solaires.

L’amélioration de l’efficacité énergétique devient donc une priorité pour de nombreux foyers, permettant ainsi de réduire les dépenses liées aux factures d’énergie, mais aussi de répondre à des enjeux environnementaux.

La place des professionnels dans les projets de rénovation

Pour réussir une rénovation énergétique de qualité, l’accompagnement par des professionnels du secteur est primordial. En effet, plus de la moitié des répondants (50 %) affirment leur intention de faire appel à des artisans spécialisés pour réaliser les travaux nécessaires. Ce choix reflète la volonté des propriétaires de bénéficier d’une expertise technique sur des chantiers souvent complexes.

D’autres optent pour des entreprises de rénovation générale, qui assurent la coordination des différents corps de métiers. 32 % des Français préfèrent ainsi confier l’ensemble de leur projet à un acteur global, capable de gérer à la fois les aspects techniques et administratifs de la rénovation.

L’impact des aides financières et des incitations gouvernementales

La volonté de rénover énergétiquement son logement est également renforcée par les aides financières proposées par l’État. Des dispositifs tels que MaPrimeRénov’ ou les Certificats d’Économies d’Énergie (CEE) sont des leviers importants pour alléger le coût des travaux. Ces subventions encouragent les ménages à se lancer dans des projets de rénovation énergétique, notamment ceux les plus modestes, qui pourraient hésiter en raison du coût initial des travaux.

Un avenir plus responsable et durable

La rénovation énergétique s’inscrit dans un mouvement global de transition énergétique visant à réduire l’empreinte carbone des bâtiments. En optant pour des solutions écologiques comme les panneaux photovoltaïques ou les systèmes de chauffage moins polluants, les Français contribuent à un avenir plus durable. La rénovation énergétique devient ainsi un enjeu non seulement économique, mais aussi environnemental, répondant à des préoccupations croissantes en matière de climat et de consommation responsable.

En conclusion, la rénovation énergétique représente un véritable défi pour les propriétaires français, mais également une opportunité de réaliser des économies à long terme tout en agissant pour l’environnement. La montée en puissance des professionnels spécialisés et des aides financières gouvernementales permet d’accompagner cette transition vers un habitat plus éco-responsable et performant.

Source : ZEPROS