
[Actu #56] L’actualité BTP de la semaine
News #1 – Génie climatique : une filière en difficulté face à un marché en recul

La filière du génie climatique traverse une crise sans précédent en 2024, marquée par une baisse significative des ventes d’équipements thermiques et aérauliques. Cette situation inquiète les industriels du secteur, dont la perception du climat des affaires est la plus pessimiste depuis 2020.
Une chute des ventes alarmante
L’organisation professionnelle Uniclima, qui regroupe les industries thermiques, aérauliques et frigorifiques, a signalé un net ralentissement du marché. Plusieurs facteurs expliquent cette baisse :
Un marché immobilier en repli, avec un volume de transactions comparable à celui de 2015.
Une augmentation des défaillances d’entreprises, impactant l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement.
Des incertitudes économiques et réglementaires, freinant les investissements dans des solutions de chauffage et de climatisation plus performantes.
Des enjeux environnementaux toujours présents
Malgré ces difficultés, la filière du génie climatique joue un rôle essentiel dans la transition énergétique. Uniclima rappelle que l’innovation et le développement de solutions plus écologiques restent prioritaires pour atteindre les objectifs de décarbonation du secteur du bâtiment.
Perspectives pour les acteurs du secteur
Face à cette crise, les entreprises du génie climatique doivent adapter leurs stratégies :
Investir dans la formation et la montée en compétences pour répondre aux nouvelles attentes du marché.
Développer des solutions innovantes et éco-responsables pour maintenir la compétitivité.
Suivre l’évolution des réglementations environnementales afin d’anticiper les futurs standards de performance énergétique.
Bien que le secteur du génie climatique connaisse une période difficile, les enjeux de la transition énergétique lui offrent des opportunités de rebond. Les acteurs du marché devront faire preuve de résilience et d’innovation pour surmonter cette crise et contribuer à un avenir plus durable.
Source : BATIACTU
News #2 – Intoxication au plomb au Château de Versailles : un procès très attendu

En 2009, lors de la restauration de l’Opéra royal du Château de Versailles, cinq ouvriers menuisiers intérimaires ont été gravement intoxiqués au plomb. Seize ans après les faits, le procès tant attendu s’est enfin ouvert devant le tribunal correctionnel de Versailles. Retour sur une affaire emblématique des risques professionnels dans le secteur du bâtiment.
Un chantier dangereux et des ouvriers exposés
Les cinq ouvriers travaillaient sans équipements de protection adaptés. Selon les témoignages recueillis, ils utilisaient de simples masques en papier et n’avaient pas été informés de la présence de plomb ni formés aux dangers liés à cette substance toxique. L’absence de ventilation sur le chantier a aggravé leur exposition aux poussières contaminées.
Les conséquences sanitaires ont été lourdes : fatigue extrême, troubles digestifs, perte de poids et de dents. Certains ouvriers, profondément marqués, ont dû abandonner leur métier dans la restauration du patrimoine.
Un procès pour blessures involontaires et mise en danger d’autrui
Aujourd’hui, dix prévenus sont jugés pour blessures involontaires et mise en danger d’autrui, parmi lesquels François Asselin, ancien président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), et Frédéric Didier, architecte en chef des monuments historiques. Deux d’entre eux font également face à des accusations de subornation de témoins.
Lors de l’ouverture du procès, les ouvriers ont exprimé leur colère face à ce qu’ils considèrent comme un mépris de leur santé et de leur sécurité. Ils dénoncent un système où « la vie des ouvriers passe au second plan ».
Un procès révélateur des risques dans le secteur du BTP
Cette affaire met en lumière l’importance de la protection des travailleurs sur les chantiers, notamment lors de la rénovation de monuments historiques où la présence de substances dangereuses est fréquente. Le verdict du tribunal pourrait avoir un impact significatif sur la réglementation et la prévention des risques professionnels dans le bâtiment.
Source : BATIRAMA
News #3 – MaPrimeRénov’ : Un budget de 2,1 milliards d’euros confirmé pour 2025

Le gouvernement
News #4 – Nouvelle stratégie nationale pour l’architecture : une réforme ambitieuse saluée par les professionnels

Le secteur de l’architecture en France se transforme avec la présentation d’une nouvelle stratégie nationale par la ministre de la Culture, Rachida Dati. Annoncée le 4 février 2025, cette initiative comprend 30 mesures destinées à moderniser la profession et à mieux répondre aux défis contemporains. Saluée par le Conseil national de l’Ordre des architectes (Cnoa), cette stratégie met l’accent sur un ancrage territorial fort et un soutien renforcé aux acteurs locaux.
Une réforme attendue par la profession
Face aux enjeux environnementaux et urbanistiques actuels, cette stratégie nationale entend repositionner l’architecture comme un levier de transformation et d’innovation. Le Cnoa a réagi positivement, qualifiant le plan d' »ambitieux » et aligné avec ses propres initiatives sous le thème « L’architecture comme solution ».
Parmi les points-clés de cette réforme, on note une adaptation des politiques architecturales à la diversité des territoires, une meilleure intégration des enjeux climatiques et une simplification des procédures administratives pour les professionnels du secteur.
Un accompagnement renforcé pour les acteurs locaux
L’une des mesures phares de cette stratégie réside dans l’accroissement du rôle des architectes conseils de l’État (ACE) au sein des directions régionales des affaires culturelles (DRAC). L’objectif est de renforcer le conseil architectural de proximité et d’améliorer l’accompagnement des porteurs de projet, qu’ils soient publics ou privés.
En favorisant une approche locale, le gouvernement souhaite permettre une meilleure prise en compte des spécificités régionales dans la conception des bâtiments et des aménagements urbains. Cette initiative est perçue comme une opportunité pour les architectes d’affirmer leur rôle dans la planification territoriale.
Des attentes sur la mise en œuvre concrète
Si cette stratégie suscite un engouement général, les professionnels attendent d’en savoir plus sur les modalités de mise en œuvre. La question du financement et des ressources allouées à ces mesures reste notamment un point central des discussions.
L’avenir dira si cette stratégie nationale permettra une transformation en profondeur du secteur de l’architecture en France. Toutefois, elle marque d’ores et déjà une volonté affirmée de replacer l’architecture au cœur des enjeux de transition écologique et d’aménagement du territoire.
Source : BATIACTU