News #1 – Recyclage des éoliennes : quand les nacelles se transforment en Tiny Houses

L’industrie éolienne fait face à un défi de taille : que faire des composants en fin de vie des éoliennes ? Une initiative novatrice vient de voir le jour aux Pays-Bas, où des nacelles d’éoliennes hors service ont été transformées en tiny houses. Cette approche illustre une tendance croissante vers l’économie circulaire et l’optimisation des ressources dans le secteur du bâtiment.

Une seconde vie pour les nacelles d’éoliennes

Le projet, porté par la société énergétique suédoise Vattenfall en collaboration avec l’agence d’architecture néerlandaise Superuse, repose sur l’idée de donner une nouvelle utilité aux nacelles des éoliennes démantelées. Plutôt que de les laisser à l’abandon ou de les envoyer au recyclage industriel, elles sont désormais réaménagées en habitations écologiques et fonctionnelles.

Ces nacelles, mesurant environ 10 mètres de long, 4 mètres de large et 3 mètres de haut, offrent un espace habitable proche de celui d’une tiny house traditionnelle. Leur conception robuste permet de les adapter aisément en logements durables et modulables.

Une initiative écoresponsable et innovante

Ce projet répond à plusieurs enjeux contemporains :

  • Réduction des déchets industriels : En revalorisant ces structures, on limite la production de déchets liés au démantèlement des éoliennes.
  • Habitat écologique et alternatif : La tiny house est une solution de logement en plein essor, plébiscitée pour sa faible empreinte carbone et son coût réduit.
  • Économie circulaire dans le BTP : Cette initiative illustre comment les principes de réutilisation et de recyclage peuvent être appliqués au secteur de la construction.

Livrées en 2024 à Eindhoven, aux Pays-Bas, ces tiny houses issues de nacelles d’éoliennes témoignent de l’engagement croissant du secteur de l’énergie et du bâtiment pour des solutions plus durables.

Vers une généralisation de la réutilisation des éoliennes ?

Si cette initiative reste pour l’instant expérimentale, elle ouvre la voie à d’autres projets similaires. La question du recyclage des éoliennes, notamment des pales en composite, demeure un défi majeur pour l’industrie. Des solutions comme la transformation en mobilier urbain, en structures de ponts ou encore en logements pourraient se multiplier dans les années à venir.

L’initiative de Vattenfall et Superuse est un exemple concret d’innovation durable, qui pourrait inspirer d’autres entreprises et collectivités à explorer de nouvelles pistes pour le recyclage des matériaux issus des énergies renouvelables.

Un avenir durable pour le secteur éolien

Le réemploi des composants des éoliennes s’inscrit dans une dynamique plus large de transition écologique et d’économie circulaire. À l’heure où la question environnementale est au cœur des préoccupations, ces tiny houses issues de nacelles d’éoliennes pourraient bien incarner l’avenir du logement durable.

Source : BATINFO

News #2 – L’OPPBTP dresse un état des lieux sur l’exposition à la silice cristalline dans le BTP

Dans un secteur où la santé et la sécurité des travailleurs sont des enjeux majeurs, l’Organisme Professionnel de Prévention du BTP (OPPBTP) a récemment publié un rapport clé sur l’exposition aux poussières de silice cristalline alvéolaire. Cette étude, réalisée dans le cadre de la campagne nationale Carto Silice, vise à mieux comprendre et réduire les risques liés à ces poussières, souvent présentes sur les chantiers du BTP.

Une cartographie des risques pour une meilleure prévention

Lancée en 2023 avec le soutien de la Capeb, la FFB, la FNTP et la Fédération Scop BTP, la campagne Carto Silice a pour objectif de mesurer l’exposition des professionnels aux poussières de silice cristalline, classées cancérogènes par l’OMS. Grâce à des relevés effectués sur différents chantiers, cette initiative permet de dresser une cartographie des situations à risque et d’identifier les mesures de protection les plus efficaces.

Les premiers résultats de la campagne

À ce jour, l’OPPBTP a validé 66 mesures dans le secteur du bâtiment et 114 dans les travaux publics. Ces données offrent un aperçu des niveaux d’exposition rencontrés et permettent d’affiner les recommandations pour mieux protéger les ouvriers. L’objectif est d’encourager les entreprises à mettre en place des solutions adaptées, telles que l’aspiration des poussières, l’humidification des surfaces ou encore l’utilisation d’équipements de protection individuelle (EPI).

Un engagement fort des professionnels du BTP

Cette initiative illustre l’implication croissante des acteurs du BTP dans la prévention des risques professionnels. En participant activement à la campagne Carto Silice, les entreprises contribuent à l’élaboration d’une base de données essentielle pour améliorer les conditions de travail. L’OPPBTP invite d’ailleurs toutes les structures concernées à inscrire leurs chantiers sur la plateforme dédiée afin d’enrichir encore davantage les analyses.

Pourquoi cette étude est essentielle ?

La silice cristalline alvéolaire est un danger souvent sous-estimé, alors qu’elle peut causer des pathologies graves comme la silicose ou des cancers pulmonaires. Grâce à des études comme celle menée par l’OPPBTP, les professionnels du bâtiment disposent d’outils concrets pour limiter les risques et préserver la santé des travailleurs.

Source : BATIACTU

News #3 – Assurance construction : la hausse des sinistres fait flamber les coûts

Le secteur de la construction est confronté à une augmentation inquiétante des sinistres, entraînant une flambée des coûts d’assurance. Cette situation, qui s’explique par plusieurs facteurs, met en difficulté les professionnels du bâtiment et soulève des questions sur l’évolution des pratiques assurantielles dans le domaine.

Une hausse marquée des sinistres en assurance construction

D’après un récent article publié sur Batiweb, la fréquence des sinistres en assurance construction a connu une nette augmentation entre septembre 2023 et fin 2024. Parmi les causes principales figurent des conditions climatiques de plus en plus extrêmes, notamment des épisodes prolongés de pluies ayant favorisé l’infiltration d’humidité dans les bâtiments.

Les professionnels du secteur font face à des coûts accrus pour la réparation des dommages, tandis que les compagnies d’assurance revoient à la hausse leurs tarifs pour compenser ces risques. Cette spirale inflationniste menace la rentabilité de nombreux projets de construction et de rénovation.

Facteurs aggravants et conséquences sur le secteur

Outre les conditions météorologiques défavorables, la hausse des sinistres s’explique également par un durcissement des réglementations en matière de construction et d’assurance. Les nouvelles normes de performance énergétique et les exigences de durabilité imposent aux entreprises du BTP des investissements plus conséquents dans la qualité des matériaux et des méthodes de mise en œuvre.

Les conséquences sont multiples :

  • Augmentation des primes d’assurance : les assureurs adaptent leurs offres en fonction de la hausse des indemnisations.
  • Difficultés financières pour les entreprises : les surcoûts liés à l’assurance peuvent peser lourdement sur les marges des professionnels.
  • Ralentissement des chantiers : certains projets peuvent être retardés en raison de l’augmentation des coûts et des exigences plus strictes.

Quelles solutions pour faire face à cette hausse ?

Face à cette situation préoccupante, plusieurs pistes d’action peuvent être envisagées :

  • Améliorer la prévention des risques : en adoptant des matériaux plus résistants et en renforçant les contrôles qualité.
  • Anticiper les nouvelles réglementations : une meilleure prise en compte des évolutions normatives permet d’éviter les mauvaises surprises.
  • Comparer les offres d’assurance : les professionnels doivent évaluer attentivement les différentes options disponibles sur le marché pour trouver des solutions adaptées.

Source : BATIWEB

News #4 – Rénovation énergétique du bâti ancien : le Sénat vote une loi d’adaptation

Le 20 mars 2025, le Sénat a adopté à l’unanimité une proposition de loi visant à adapter les exigences de rénovation énergétique aux spécificités du bâti ancien. Cette mesure, portée par le sénateur Michaël Weber, entend faciliter la réhabilitation de ces constructions tout en préservant leur intérêt patrimonial et architectural.

Pourquoi une adaptation de la rénovation énergétique est-elle nécessaire ?

En France, près d’un tiers du parc immobilier, soit environ 11 millions de logements, a été construit avant 1948. Ces bâtiments utilisent des matériaux et techniques traditionnels qui rendent les travaux de rénovation plus complexes et coûteux. Jusqu’à présent, les normes de rénovation énergétique ne tenaient pas toujours compte de ces particularités, pouvant entraîner des modifications inadaptées ou une dénaturation du patrimoine.

Les principales dispositions de la loi

Cette nouvelle proposition de loi introduit plusieurs mesures essentielles :

  • Définition du bâti ancien : La législation inclura une reconnaissance officielle des techniques et matériaux traditionnels pour mieux les considérer dans les projets de rénovation.
  • Adaptation du Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) : Les caractéristiques thermiques des bâtiments anciens seront mieux prises en compte afin d’éviter des recommandations inadaptées.
  • Compétences accrues des auditeurs : Les professionnels réalisant des audits énergétiques devront posséder des compétences spécifiques pour évaluer correctement ces bâtiments.

Un accompagnement financier encore incertain

Bien que cette proposition de loi ait reçu le soutien du gouvernement, plusieurs parlementaires ont regretté l’absence d’un volet financier clair pour aider les propriétaires à réaliser ces travaux. Pour pallier cette lacune, la ministre du Logement, Valérie Létard, a annoncé un futur décret facilitant l’accès à MaPrimeRénov’ pour les propriétaires ayant souscrit un prêt à taux zéro dans l’ancien.

Ce texte prévoit également une augmentation du plafond des aides publiques et privées, pouvant atteindre jusqu’à 90 % du coût des travaux. Cette mesure pourrait inciter davantage de propriétaires à engager des rénovations respectueuses du patrimoine tout en améliorant la performance énergétique de leur logement.

Quelle suite pour ce projet de loi ?

Après son adoption par le Sénat, la proposition de loi doit maintenant être examinée par l’Assemblée nationale. Si elle est votée, elle pourrait marquer un tournant important dans la manière dont la France aborde la rénovation énergétique du bâti ancien.

Un enjeu à la fois environnemental, social et patrimonial

L’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments anciens est un défi majeur, à la croisee de plusieurs enjeux :

  • Environnemental : Réduire les déperditions énergétiques et limiter les émissions de gaz à effet de serre.
  • Social : Rendre les logements anciens plus confortables et accessibles à tous.
  • Patrimonial : Prolonger la vie des bâtiments historiques sans les dénaturer.

Avec cette loi en discussion, les acteurs de la construction et de la rénovation doivent rester attentifs à son évolution, car elle pourrait redéfinir les standards de la rénovation énergétique pour les décennies à venir.

Source : BATIRAMA