L’année 2020 fut une année très mouvementée pour le secteur de la construction. Il semblerait que l’année 2021 soit partie pour être l’année de redressement. Voilà, quelques mois déjà que des tensions se font ressentir sur le marché des matières premières. La raison ? Une hausse des prix sans précédent, remettant en cause la pérennité des entreprises et artisans du secteur !

La COVID : seul responsable de la hausse ?

Suite à la pandémie mondiale vécue en 2020, cette année faut particulièrement difficile pour le secteur du bâtiment. Ce dernier a connu pas mal de galère et beaucoup d’incertitudes. Avec notamment un arrêt brutal des chantiers en mars 2020, puis la suite, le manque de réaction de la part du gouvernement face aux mesures à mettre en place pour assurer la sécurité des travailleurs.

 

Le secteur connait une chute d’activité record de 89 % entrainant un effondrement du marché public, de la production (matériels de chantier, de construction ou les équipements de l’habitat) créant un véritable décalage entre l’offre et la demande que ce soit en France ou dans le monde.  

 

On peut se demander quelles sont les causes de cette flambée de prix ? Est-ce uniquement la faute de la COVID ? La réponse est non, la COVID n’est pas le seul du responsable de cette crise. En effet, la conjoncture actuelle du marché empêche de l’équilibre de prix et d’approvisionnement.

 

Car l’Asie, où l’activité a vivement repris depuis trois mois, a pris le contrôle d’une partie de la production acier de pays tiers, auparavant détenu par l’Europe. L’autre problème est la demande. En effet, à la pandémie, les usines sidérurgiques européennes ont réduit leurs productions et la demande européenne, qui a redémarré, ressort nettement supérieur l’offre causant des problèmes d’approvisionnement.

 

Les professionnels du bâtiment dans la tourmente ?

 

Cette hausse soudaine des prix laisse, les professionnels du secteur dans une situation incertaine. Dans la tourmente depuis le commencement de la crise sanitaire, ces derniers sont menacés de faillite en cascade. L’autre problématique est l’impossibilité de revoir le prix sur les commandes déjà passées, ils n’ont pas d’autres choix d’accepter la flambée prix.

 

S’il est question d’une flambée des prix, il y a un autre problème : le risque de pénurie qui plane sur le secteur depuis un bon moment maintenant, certains matériaux (bois, acier…) sont difficiles à se procurer et handicapent les entreprises du bâtiment.

 

Les conséquences pourraient être graves, les entreprises craignent des retards sur les chantiers et d’être pénalisées par cette forte hausse. Face à cette situation d’incertaine, la FFB demande à l’État de réagir et de proposer un plan pour lutter contre cette énième.

 

Un gel des pénalités pour sauver le BTP ?

 

La FFB demande l’intervention de l’État et demande que l’actualisation des prix soit rendue obligatoire par voie d’avenant. Elle plaide également pour un gel des pénalités de retard, comme cela s’est produit en pleine crise COVID. Pour limiter la casse, le temps que les choses reviennent à la normale.

 

De leur côté, les ministères de l’Économie et de l’industrie assurent suivre situation de près et déclarent retour à la normale dès le mois de juin.